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Luc LAMARRE

5 mars 2009

FUNERAILLES DE LUC

Les photos du mont pagnotte sont sur

http://www.myspace.com/luclamarre 

Luc LAMARRE

né le 08 mai 1947 à Auger-Saint-Vincent (Oise)

Ingénieur Chez Schneider Electric pendant 30 ans

Puis Fondateur et gérant de la  S.A.R.L ENERGIE NORD PICARDIE 

(Siège social : 31 rue Fermat - 59800 LILLE)

consultant spécialiste des métiers de l'électricité 

Spécialisé dans le raccordement aux réseaux électriques de parcs éoliens &

photovoltaïque

Auditeur qualité diplômé ICA 

Formateur aux Universités de Lille1 & Amiens 

(Domicile de Luc et Annie : 56 rue des usines - 60100 CREIL / 03 44 24 23 11)

est décédé le mercredi 25 février 2009.

Annie, son épouse,

Caroline et Christophe,  ses enfants,

toute sa famille

et tous ses amis, 

ont respecté les dernières volontés de Luc

quant à l’organisation de ses funérailles,

Conformément aux dernières volontés de Luc, son corps a été

incinéré, le mardi 3 mars à Beauvais.

Le lendemain, comme il l’a voulu, nous avons dispersé ses cendres

au sommet du « mont pagnotte » dans la forêt d’Halatte, où il avait

souhaité que soient présents sa famille, ses amis et collègues de

travail. 

Les photos du mont pagnotte sont sur http://www.myspace.com/luclamarre 

Remerciements 

Je souhaite remercier une fois de plus toutes les personnes et tous les amis présents aux funérailles de mon père, ainsi que tous ceux qui se sont manifestés comme étant avec nous par la pensée, en particulier

ses amis,

les cyclistes et les marcheurs,

ses collègues et amis "de toujours" de la société SCHNEIDER ELECTRIC dans laquelle il a travaillé pendant 30 ans (environ...) avec un bonheur évident,

ses récents collègues et déjà amis fidèles du "business éolien" (comme il aimait à le dire),

Daniel et Jojo, fidèles parmi les fidèles,

mes amis du Nord,

mes patients Roubaisiens,

et Christian, qui nous a fait l'honneur d'organiser et de coordonner  le déroulement de la cérémonie.

le réconfort que vous nous avez offert à cette occasion a abondamment remplis nos cœurs, pour longtemps, longtemps, longtemps...

Remerciements à L'équipe médicale

la famille remercie profondément les équipes soignantes qui ont pris Luc en charge, notamment

A Roubaix/Croix les docteurs Bertrand NOTTEGHEM (spécialiste gastro-entérologue) et Didier ROUMILHAC (chirurgien), tous deux d’une humanité exceptionnelle,

Rachid, infirmier de nuit à la clinique de Croix,

A Creil le docteur Isabelle MAUPIN,

Et enfin, à Creil, Anne SERRET, infirmière libérale spécialisée en soins palliatifs à domicile, hautement qualifiée, tant sur le plan technique que psychologique, qui a assuré à Luc un accompagnement parfait, quasiment sans douleurs, avec un immense respect et une complicité très touchante, tissée en seulement quelques jours et toujours avec un humour décapant qui faisait rire Luc aux éclats malgré le pronostic connu de sa maladie. Quelqu’un d’exceptionnel comme on en rencontre que très peu dans sa vie.

                                       

                                               Christophe (16/02/66) 



               

Les photos du mont pagnotte sont sur

http://www.myspace.com/luclamarre 

A la suite, j'ai mis aussi le texte que Luc avait rédigé pour une "conférence" sur le vélo, ainsi que les textes qui ont été lus dans la forêt. 

POUR SE RENDRE AU MONT PAGNOTTE,

EN FORET D'HALATTE 

Itinéraire depuis Paris : 

Autoroute A1 direction LILLE

Sortie SENLIS

A partir du péage, aller tout droit

Direction D1330

CREIL

CHANTILLY

PONT-SAINTE-MAXENCE

Prendre ensuite (à environ 2km) la deuxième sortie à droite

Direction D1017

CAMBRAI

ARRAS

FLEURINES

PONT-SAINTE-MAXENCE

Traverser FLEURINES

1 Km après la sortie du village, tourner à droite

Direction D120

VILLERS-SAINT-FRAMBOURG

1,5 Km plus loin, au poteau blanc, tourner à gauche (1ère route goudronnée, «chaussée de Pontpoint»)

1,5 Km plus loin, tourner à droite (1ère route goudronnée, il y a un panneau «impasse») et vous montez au mont Pagnotte.

Itinéraire depuis Lille : 

Autoroute A1 direction Paris

Sortie SENLIS

A partir du péage, aller jusqu’au rond point et prendre la première à droite

Direction N324 CREIL

Puis encore la première à droite

Direction N330/D1330

CREIL

FLEURINE

PONT-SAINTE-MAXENCE

Jusqu’à la deuxième sortie à droite

Direction D1017 même itinéraire ensuite. 

Les plans sont sur

http://www.myspace.com/luclamarre 

Hommage à Luc

                                       Par son ami cycliste Daniel

Nous sommes réunis aujourd’hui pour te rendre hommage. En tant que président de l’Union des Randonneurs et Cyclotouristes Creillois c’est une mission bien lourde qui m’incombe, mais c’est à toi que je la dois, toi qui m’as laissé cette place il y a maintenant 5 ans.

J’ai retrouvé un texte que tu as écrit en 99 et où tu expliques ta relation au vélo. Je vous le livre car je pense que tu es tout entier des ces lignes.

« J'avais pour ma part étant enfant à la campagne un vélo bleu de marque Louison BOBET que mes parents m'avaient offert pour Noël, et j'enviais furieusement un camarade, dernier de la classe par ailleurs, qui chevauchait un superbe engin de course jaune jonquille doté de deux dérailleurs ce qui faisait 8 vitesses !!! Une véritable merveille technologique pour l'époque. Il me battait à plates coutures dans les sprints et j'enrageais de ne pas avoir autant de merveilles technologiques à mon service pour pouvoir le devancer.

C'est ce vélo bleu qui m'a fait découvrir, tel un explorateur, les alentours de mon village natal situé au cœur de la plaine du Valois. Je m'enhardissais de jour en jour, seul ou avec des copains jusqu'à traverser la route Nationale pour aller vers d'autres villages, vers d'autres clochers. Je faisais ronfler la dynamo les nuits d'été ; le pinceau de la lumière du phare traçant un rai de lumière sur l'asphalte. Puis vint le temps du scoutisme ou il fallait, chaque Mercredi, aller jusqu'à la ville, distante de 8 kilomètres avec une redoutable côte à franchir. Je revêtais mon uniforme de louveteau, fait d'un short et d'une chemise avec le béret vissé sur la tête et je pédalais à perdre haleine tant j'étais impatient de retrouver la belle cheftaine BAGHEERA dont j'étais éperdument amoureux.

Heureuse enfance campagnarde à laquelle mit brutalement fin une mutation familiale vers la ville et ses tours HLM, ses caves où le vélo fut rapidement volé. Je devins piéton pour aller au collège, à la piscine, au cours de musique, dans un espace comprimé, hostile et dangereux pour tout homme voyageant sur 2 roues.

L'intermède fut de quelques années ; un accident de sport m'obligeant vers 18 ans à me rééduquer au moyen du vélo. Une de mes premières payes fut consommée dans l'achat du vélo de course dont je rêvais depuis l'enfance et depuis je pratique très régulièrement le cyclotourisme au sein d'un club dont je suis devenu le Président : l'Union des Randonneurs Cyclotouristes Creillois.

Je connais mille endroits : mes plaines de Picardie, mes villages, mes forêts, mes châteaux, mes montagnes des Alpes et du Massif central ; mes monts au milieu des Flandres, mon Paris que j'ai traversé la nuit, mes pavés du Nord, mes beffrois, mes gîtes wallons, mes Ardennes belges, mes pistes hollandaises, mon pont du Rhin, mes cottages anglais et leurs rhododendrons, mes pubs et mes gasthaus, mes auberges de jeunesse. Nos agapes sont faîtes de barres de céréales arrosées de thé bien sucré ; nos orgies de fin de parcours de verres de bière et d'énormes assiettes de pâtes ou de pommes de terre. Mes amis cyclistes forment une chaîne à vélo dont les maillons les plus éloignés s'appellent Daniel le mineur de charbon de la Rhur, Jerry le bourgeois Anglais éclairé qui sert à l'office chaque Dimanche. »

Voilà ce que Luc écrivait en 99.

Tout y est dit,

- la joie des balades, le partage de menus plaisirs, la pause, les paysages, l’histoire,

- la passion de la belle machine, la bicyclette qui permet de s’envoler vers d’autres régions, d’autres pays,

- les échanges entre cyclos, avec les rencontres durant les pauses ou à l’étape.

Tu appréciais ces rencontres. Elles devaient répondre à un de tes traits de caractère : la curiosité, pas la curiosité « vilain défaut », mais la curiosité qui est le besoin de connaître, de savoir, de comprendre.

Et cette curiosité elle n’attendait pas d’être en selle pour se manifester. Aucun de nous au club ni a échappé, dès que nous étions un moment sans nous voir, il fallait remettre à jour toutes les informations, santé, travail, famille, loisirs, rien n’était éludé. Et toujours avec une écoute attentive de ta part.

Tu étais un compagnon de randonnée agréable et d’humeur constante.

Un ami commun m’a dit que lorsqu’il avait fait ta connaissance il avait été immédiatement conquis par ton penchant vers les autres et ton sens de l’humour. Je crois qu’il a bien résumé ce que nous pensons tous.

Luc, nous allons continuer nos activités en pensant que ton esprit flotte dans cette forêt d’Halatte que tu aimais tant parcourir.

Au revoir Luc, tu restes à jamais dans nos cœurs.

                                                                            Daniel LEMOINE

La photo du "vélo bleu" est sur

http://www.myspace.com/luclamarre 

Texte intégral (et instructif) de la conférence ci-dessous.

Hommage à la bicyclette

Conférence donnée le Jeudi 1 er Avril 1999

par Luc LAMARRE

Membre de la Fédération Française de Cyclotourisme (F.F.C.T.)

Président du Club Cyclotouriste à Creil (Oise)

Sommaire: 

-Pourquoi ce thème du vélo 

-L'Histoire du vélo

-La pratique du vélo selon les 3 époques. Vélo et société. Vélo et symboles.

-Comment faciliter l'usage du vélo comme mode de transport urbain. 

-Les diverses pratiques du vélo en France et les souhaits des Français.

-Les enjeux économiques et médiatiques, la sécurité et la réglementation.

" Si l'amitié donnée aujourd'hui est la même qu'hier, alors continue à pédaler pour arriver à demain"

                                                                   Antoine de Saint Exupéry

Pourquoi ce thème du vélo

J'aurai ce soir réussi mon premier pari si, en quittant ce lieu, je vous vois le nez en l'air, humant les premières effluves du printemps avec dans la tête l'envie de rentrer chez vous à bicyclette ou de vous décider au prochain week-end, ou aux prochaines vacances, de ressortir votre vieux clou du garage pour une bonne virée, seul ou avec qui vous voudrez.

Vous avez compris que je rendrai hommage aujourd’hui à celle que l'on appelle en France la petite Reine. C'est elle ma compagne; ma maîtresse : j'en possède 5 ! : une de course légère et nerveuse, deux pour la ville solides et confortables, une pour la montagne qui m'emmène l'été au septième ciel, une pour les grands voyages qui me porte jusque aux confins de lointaines contrées au point que les chemin des Midlands en Angleterre, ou du Munsterland en Allemagne, n'ont plus de secret pour ses roues.

J'aurai un deuxième pari ce soir; il faudra que je vous convainc que cette machine étrange faite de métal , de plastique et de caoutchouc est pleine d'humanité et de modernité: même si notre bien regretté Jean Edern HALLIER lui fit l'hommage de son dernier souffle en chutant lourdement dans les rues de Deauville avant de rendre son âme à Dieu; lui qui souvent racontait ses vrais exploits de coureur cyclistes en Bretagne devant un auditoire médusé. Les politiques s'y intéressent au plus haut niveau puisqu'on a vu dans tous les médias , lors du sommet d'Amsterdam de Juin 1997, Jospin, Blair et les autres chefs d'états Européens se promener à vélo et, même Jean TIBERI offrir fort opportunément les rue de Paris à des escouades cyclotantes l'espace d'un Dimanche de Mars.

Le vélo est dans l'air du temps; il revient; il pointe son phare pour nous dire que le temps de la bagnole triomphante est dorénavant compté. Les écolos s'en emparent, le WEB lui fait de la pub sur un nombre infini de sites qui portent la bonne nouvelle de sa rédemption: on l'aime à l'infini au Canada, on le vénère aux Etats Unis ou l'on a inventé le VTT en Californie dans les années 70…, on l'appelle de nos vœux en France alors que la pollution monte dans nos villes empestées par les fumées du gazole. Les associations de promotion ou de défense du vélo se créent, se fédèrent, interpellent les élus, les technocrates qui tracent toujours à coup de milliards les autoroutes urbaines, et les pénétrantes comme ils disent.

Et moi dans tout ça, moi le contribuable toujours plus taxé, le banlieusard crevé et blafard au fond du métro: de l'air nom de Dieu; du bon air comme avant, comme quand mon père, ma mère, ma grand-mère (qui faisait du vélo !!! bien sûr) me disaient leurs exploits quand c'était le "bon temps" d'avant la voiture. Et moi et mes souvenirs de gosse…. Parce que le vélo; c'est pour beaucoup d'abord les souvenirs d'enfance; les premières échappées en liberté, les premières émotions au contact de la nature, de la ville; les premières filles à qui l'on donne rendez-vous assez loin de la maison et qu'on rejoint le cœur battant en zigzagant sur la route.

J'avais pour ma part étant enfant à la campagne un vélo bleu de marque Louison BOBET (vainqueur du tour de France) que mes parents m'avaient offert pour Noël, et j'enviais furieusement un camarade, dernier de la classe par ailleurs, qui chevauchait un superbe engin de course jaune jonquille doté de deux dérailleurs ce qui faisait 8 vitesses !!! Une véritable merveille technologique pour l'époque. Il me battait à plates coutures dans les sprints et j'enrageais de ne pas avoir autant de merveilles technologiques à mon service pour pouvoir le devancer.

C'est ce vélo qui m'a fait découvrir, tel un explorateur, les alentours de mon village natal situé au cœur de la plaine du Valois. Je m'enhardissais de jour en jour, seul ou avec des copains jusqu'à traverser la route Nationale pour aller vers d'autres villages, vers d’autres clochers. Je faisais ronfler la dynamo les nuits d'été; le pinceau de la lumière du phare traçant un rai de lumière sur l'asphalte Puis vint le temps du scoutisme ou il fallait, chaque Mercredi, aller jusqu'à la ville, distante de 8 kilomètres avec une redoutable côte à franchir. Je revêtais mon uniforme de louveteau, fait d'un short et d'une chemise avec le béret vissé sur la tête et je pédalais à perdre haleine tant j'étais impatient de retrouver la belle cheftaine BAGHEERA dont j'étais éperdument amoureux.

Heureuse enfance campagnarde à laquelle mit brutalement fin une mutation familiale vers la ville et ses tours HLM, ses caves ou le vélo fut rapidement volé. Je devins piéton pour aller au collège, à la piscine, au cours de musique, dans un espace comprimé, hostile et dangereux pour tout homme voyageant sur 2 roues.

L'intermède fut de quelques années ; un accident de sport m'obligeant vers 18 ans à me rééduquer au moyen du vélo. Une de mes premières payes fut consommée dans l'achat du vélo de course dont je rêvais depuis l'enfance et depuis; c'est à dire 25 ans; je pratique très régulièrement le cyclotourisme au sein d'un club dont je suis devenu le Président: l'Union des Randonneurs Cyclotouristes Creillois; affilié à la Fédération Française de Cyclotourisme.

Je connais mille endroits: mes plaines de Picardie, mes villages, mes forêts, mes châteaux, mes montagnes des alpes et du massif central; mes monts au milieu des Flandres, mon Paris que j'ai traversé la nuit, mes pavés du nord, mes beffrois, mes gîtes wallons, mes Ardennes belges, mes pistes Hollandaises, mon pont du Rhin, mes cottages anglais et leurs rhododendrons, mes pubs et mes gasthaus, mes auberges de jeunesse. Nos agapes sont faîtes de barres de céréales arrosées de thé bien sucré; nos orgies de fin de parcours de verres de bière et d'énormes assiettes de pâtes ou de pomme de terre. Mes amis cyclistes forment la chaîne à vélo de l'union dont les maillons les plus éloignées s'appellent Daniel le mineur de charbon de la RHUR, Jerry bourgeois Anglais éclairé qui sert à l'office chaque Dimanche.

L'Histoire du vélo

Notre pays tient une place historique déterminante dans l'histoire du vélo puisque les historiens de la bicyclette attribuent au comte de SIVRAC l’invention, vers 1790 de ce que l'on peut appeler l'ancêtre du vélo actuel: le CELERIFERE, formé de deux roues placées dans le même plan et reliées par une pièce de bois. Cet engin est poussé par son conducteur à grands coups de jambes en prenant appui sur le sol avec ses deux pieds. Les jeunes "incroyables" de l'époque du Directoire l'utilisent alors plus comme un objet ludique que comme instrument de locomotion.

28 ans plus tard, en 1818, le baron Karl DRAIS Von SAUERBRONN perfectionne l'engin en lui apportant une roue avant directionnelle qui, par améliorations successives, deviendra le guidon. La Draisienne reste faite de bois avec des roues cerclées de fer et une selle semblable à celle que l'on utilise pour monter à cheval.

En 1851, les progrès de la métallurgie aidant, permettent l'invention du bicycle ou GRAND-BI formé d'une roue avant à la fois directrice et motrice de grand diamètre et d'une roue arrière porteuse d'un diamètre moitié de celui de la roue avant. C'est un engin dangereux et instable avec une selle située à presque 2 mètres de hauteur qui obligeait son pilote à sauter à terre lors des arrêts.

En 1860 est inventée la roue à rayons qui permet un allègement de cette lourde machine. En 1861, Mr MICHAUD, réparateur de Draisiennes améliore le confort du pilote en inventant la pédale qui sert dans un premier temps de repose-pieds dans les descentes, puis ensuite associées à 2 manivelles fixées en opposition à l'axe de la roue et semblables à celles qui servent à remonter l'eau du puits, servent à faire avancer le véhicule par la seule force humaine qui transmet de cette manière directement la force musculaire à la roues sans poser les pieds au sol. Le marcheur est devenu moteur et le vélocipède est né de véloce= rapide et pède = pied.

En 1869 est inventé le roulement à billes qui limite le frottement dans la rotation des roues et améliore les performances de ces engins avec lesquels s'effectuent les premières courses cyclistes: Un Anglais: James MOORE gagne le 7 Décembre 1869 le premier Paris Rouen soit 123 kilomètres en 10 heures 25 minutes sur une machine pesant 30 kilos. (Aujourd’hui il faudrait compter 3 fois moins soit 3 heures à plus de 40 Km/h de moyenne sur une machine pesant 10 kilos)

En même temps, se développent rapidement en France et en Angleterre des industries importantes (Saint Etienne, Birmingham) et une presse spécialisée qui soutiennent l'organisation de courses sur route et sur piste jusqu'à ce que s'impose la bicyclette (de bi=2 et cycle = roue)

Celle ci naît véritablement vers 1880 avec, à peu de choses près, la forme que nous lui connaissons aujourd'hui: deux roues d'égal diamètre et surtout la mise en pratique d'inventions majeures, comme la chaîne à maillons inventée par Monsieur GALLE, qui relie le pédalier, inventé par Mr. MEYER au pignon arrière. La roue avant devient alors directrice et la roue arrière motrice et, en jouant sur les tailles relatives du pignon arrière et du pédalier avant, on arrive à démultiplier l'effort, ce qui rend possible l'utilisation de deux roues d'égal diamètres qui recevront en 1888 les pneumatique de Mr DUNLOP, puis la chambre à air de Mr. MICHELIN.

En 1898, Mr SACHS invente la roue libre qui n'oblige plus le cycliste à pédaler en permanence et en particulier dans les descentes.

A ces éléments de confort et de performances viendront s'ajouter en 1911 l'invention du dérailleur par Monsieur Paul de Vivie, dit Vélocio, représentant en passementerie à Saint Etienne, fondateur de la revue "Le cycle" et au, delà, plus connu comme fondateur du mouvement cyclotouriste en France. Ce dérailleur qui, tel une boîte de vitesses sur une voiture, permettait d'adapter l'effort du cycliste aux conditions du terrain: monter les côtes, rouler contre le vent, lui faciliter le démarrage.

Il aura donc fallu à l'homme 5000 ans, depuis l'invention de la roue vraisemblablement en Asie centrale; 4500 ans depuis la domestication du cheval, 3700 ans depuis l'apparition du premier char à roue par les Assyriens et 2800 ans depuis la découverte de la métallurgie du fer pour que l'on arrive à l'engin que nous connaissons aujourd'hui.

La pratique du vélo selon les époques. Vélo et société. Vélo et symboles

On distingue plusieurs époques et des pratiques sociales fort différentes dans l'usage du vélo:

En 1855, le vélocipède est l'apanage des snobs qui s'exercent au bois de Boulogne sous la Direction de moniteurs patentés qui se donnent l'air de maîtres d'armes. Les dames ont le droit d'essayer en revêtant un bloomer pour cacher leurs avantages et il est rare, au temps de COURTELINE que l'on dépasse la grande cascade sur cet équipage.

En 1890 et jusque vers la fin du siècle les bourgeois des petites villes, les ouvriers délurés et les jeunes paysans hardis , tous rassemblés par le goût de la modernité , du sport et de la vitesse et unis dans un même ordre symbolique s'en entichent, se regroupent en associations autour de journaux et revues; s'inscrivent dans des compétitions et des courses qui se multiplient dans les villes et les villages.

Les journaux populaires inventeront juste après 1900 le tour de France puis le tour d'Italie et raconteront sur le mode épique, tel Albert LONDRES, les épopées des géants de la route; celles des pistards lancés pendant 6 jours sur l'anneau du Vélodrome d'hiver à Paris, mais aussi à Londres et à New York.

Le cyclotourisme lui, se créera plus discrètement. Ce sont les Anglais qui, les premiers, appelleront, en 1879 sous l'égide de l'English Touring club, à la découverte des routes d'Europe. Cette pratique du cyclotourisme, qui offre la possibilité d'arpenter des territoires jusque là inconnus, revêt une forte signification symbolique: les cyclotouristes bourgeois des Touring clubs en font un devoir patriotique autant qu'une manifestation de modernité. En Italie, à l'heure ou un Royaume cherche à se construire, les cyclistes pédalent, de Rome à Florence, de Florence à Milan, de Milan à Turin; fleur au guidon, le dimanche matin, plutôt que d'aller à l'Eglise. On découvre son corps et l'on célèbre dans de nombreux écrits les sensations et les émotions que procure le voyage à vélo, ses vertus hygiéniques dont la principale serait de diminuer de manière significative les cas d e tuberculose, véritable fléau de cette fin de siècle.

A la fin de ce dix neuvième siècle qui oppose la philosophie d'un côté, la science et l'industrie naissante de l'autre, la bicyclette réalise une double réconciliation: celle de l'homme et de la machine; celle de l'homme et de la nature. Culture de l'individu, la bicyclette invite à une maîtrise du corps; à l'invention de nouveaux espaces ouverts aux libertés individuelles. A la fois "chic" et populaire, elle favorise le brassage des classes sociales qui l'utilisent aussi bien pour la promenade dominicale au bois de Boulogne que pour se rendre chaque jour à l'usine.

Faire de la bicyclette correctement impliquait tout un savoir technique, lui-même intimement lié aux craintes et aux espoirs d'une société Française en pleine mutation: industrialisation, démocratisation et aussi émancipation des femmes; autant de grandes questions qui ont alimenté les débats de cette fin de siècle sur le corps et aussi la sexualité du cycliste.

Les champions cyclistes, dont l'endurance était légendaire, avaient la réputation dans l'imaginaire de l'époque d'être des "super athlètes sexuels". Ces coureurs, surtout si ils étaient issus du peuple («les pédalards") attiraient des admiratrices enfiévrées le long des balustrades des vélodromes; leur pouvoir sexuel présumé reflétait la hantise des classes moyennes à propos de la supériorité physique de jeunes gens qui, du point de vue social, culturel et intellectuel, leur étaient inférieurs.

Quand aux femmes ; leur émancipation par la pratique de la bicyclette se heurtera à bien des obstacles: le vélo leur permet de se dérober à la surveillance de leurs parents ou de leurs maris. Plus grave; selon certains médecins elle conduirait la femme à adopter des pratiques vicieuses et masturbatoires. Je cite un docteur "Depuis longtemps déjà, on écrit que le mouvement des cuisses à bicyclette provoquerait des frottements, des frictions des lèvres et du clitoris et amènerait la femme à des pratiques vicieuses" et encore " La cyclomanie, en dehors de ses périls ordinaires, comporte pour les femmes les mêmes inconvénients que la machine à coudre. Elle amène les mêmes effervescences ; les mêmes surexcitations lubriques, les mêmes accès de folie sensuelle".

La pratique de la bicyclette en cette fin de siècle est bien devenue le symbole de la revitalisation patriotique dans un pays hanté par un sentiment profond de déclin national provoqué par la défaite de 1870, la commune, la piètre natalité et la menaçante présence de l'empire Allemand.

Elle réussit l'exploit de séduire aussi bien les partisans de la "mauvaise République" issue de la révolution, celle du peuple, des revendications de libertés individuelles, et les partisans de la "bonne république", libérale , prônant les vertus de l'ordre et les valeurs morales. Si le chemin de fer favorisait simultanément l'installation de la république et du capitalisme, la bicyclette, nouvelle technologie enfantés par l'ère industrielle, ouvre la voie aux utopies de la démocratie.

Mais c'est alors qu'apparaît le grand SATAN, l'ennemi suprême: l'automobile. Au début, elle ne faisait pas peur: on n’allait pas plus vite en tricycle de DION qu'à vélo. Mais les choses changent vite. Et d'abord les prix. Juste avant 1914 se produisent deux évolutions complémentaires:

- Ce sont les mêmes firmes qui fabriquent des autos et des vélos (BIANCHI en Italie et PEUGEOT en France), des armes et des machines à coudre ou à écrire (SINGER en Angleterre)

- Les méthodes de production de masse inspirées du Taylorisme font s'effondrer les prix des bicyclettes qui deviennent des vélos (passage de 800 heures de salaire en 1900 à 200 heures en 1927 puis 100 heures en 1938). Les ouvriers, les paysans, les curés, les militaires, agents de police et les facteurs en bas de l'échelle administrative, les jeunes gens roulent à vélo alors que les bourgeois s'offrent des automobiles.

Il reste au vélo les champs d'expériences limités au cyclotourisme: école de vertu et de souffrance ou l'on apprend à connaître les recoins inconnus de sa belle patrie. Tout autre est la pratique des ouvriers et des paysans qui s'emparent de l'instrument pour aller à leur travail dans le banal petit trajet du quotidien entre la cité et l'usine bien illustré par les photos de DOISNEAU; entre la ferme et les champs, entre le bistrot et la maison. Le vélo restera cependant un temps interdit aux institutrices Parisiennes ainsi qu'aux curés Italiens: question de dignité.

Pour la jeunesse, le vélo sera jusque dans les années 55/60, ou l'automobile devient trop omniprésente donc trop dangereuse, un instrument incomparable de liberté: on dépasse le cercle du village ou de sa ville en échappant au regard des parents (F. MITTERRAND La paille et le grain); il est symbole d'amitié et de complicité (Jules ROMAIN Les copains); symbole des premiers émois amoureux (Yves MONTAND A bicyclette). On s'approprie son environnement dans ce qui est une expérience à la fois physique et sociale, seul ou en bande.

Il y a aussi les moments de rupture avec l'apparition du tandem de 1936, tandem au cœur de la mythologie des congés payés et du Front Populaire, avatar sportif et conjugal du vélo pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter une voiture et qui partent découvrir leur pays. Tandem dont le successeur sera la 4 chevaux des années 50, chargée d'une tente et de deux enfants. L'occupation aussi avec l'exode des gens du Nord vers le Sud et la disparition progressive des voitures dues à la pénurie d'essence feront réapparaître le vélo massivement sur nos routes. On connaît dans beaucoup de familles Françaises ces épisodes de trajets incroyables à vélo; parfois avec des enfants sur les routes bombardées pour rejoindre des provinces plus sûres.

Les années 60 voient le triomphe de la voiture et du cyclomoteur et bousculent la géographie du vélo réservé aux courses cyclistes et à quelques cohortes de cyclotouristes militants. Les pistes cyclables sont effacées; les rues de nos villes offertes sans vergogne à l'envahissement automobile. Le vélo étant trop dangereux en ville: les enfants vont à l'école en bus ou en voiture.

La période actuelle verra l'apparition du Moutain Bike ou encore VTT inventé en Amérique vers les années 70. Elle offrira aux amateurs un nouveau territoire: celui des pistes et des sentiers ou la voiture ne peut s'aventurer. Ceci expliquera son succès commercial sans précédent puisqu'il s'en vend en France chaque année près de 2 millions d'unités.

Ainsi, après un premier âge bourgeois et élitiste, de son invention jusqu'en 1914 ; un deuxième âge populaire situé grossièrement entre les deux guerres, le VTT a fait entrer le vélo dans un troisième âge "écologique" qui correspond à notre période actuelle marquée par la victoire du loisir individualiste et du retour à la nature.

Comment faciliter l'usage du vélo comme mode de transport urbain.

Le vélo en France aujourd'hui comme loisir et mode de transport urbain

Dans nos pays industrialisés, la voiture est partout et assure la très large majorité des déplacements quotidiens. L'expansion automobile, très soutenue par les pouvoirs publics, a fait baisser la part des déplacements à vélo dans les villes qui représente aujourd'hui en France 3 ou 4% du total des déplacements, tous modes confondus.

Après la dernière guerre, dans les années 50, la voiture fut le fer de lance du redéploiement industriel, de l'urbanisation des modes de vie campagnards, souvent considérée comme le meilleur outil de transport pour l'individu, présentée comme un outil de libération et d'émancipation en particulier d'abord pour les classes moyennes et les ouvriers et ensuite pour les jeunes pour lesquels le vélomoteur ou le scooter sont une étape vers la voiture .

La voiture reste toujours en tête des aspirations des consommateurs dans tous les sondages puisqu'en France 3 foyers sur 4 en sont équipés et lui consacrent 15 % des dépenses de leur budget.

L'enjeu économique de l'automobile dans la nation est considérable au plan industriel (on l'a vu dernièrement avec la prise de contrôle de NISSAN par Renault) au plan social (voir les affaires relatives à la fermeture de Renault à Villevoorde ou l'arrivée de TOYOTA à Valenciennes) et surtout au plan économique, les seules taxes sur les carburants rapportant 40 Milliards de francs à l'état !

Alors que le développement de l'industrie automobile reste fortement soutenu par l'état, l'industrie Française du cycle a été littéralement balayée entre les années 80 et 94 par la concurrence asiatique.

A l'inverse de la voiture , le vélo ne rapporte rien ou presque au plan fiscal et représente un faible enjeu industriel essentiellement ciblé sur le sport ou loisir par la volonté des industriels français du cycle souvent rattachés aux grands industriels ou équipementiers automobiles (1200 emplois répartis sur une trentaine d'entreprises sur St Etienne et sa région pour les accessoiristes comme STONGLIGHT ou VITUS, Romilly siège de PEUGEOT cycles, Machecoul près de Nantes siège de GITANE ancienne filiale de Renault, La région Lilloise avec DECATHLON qui produit maintenant ses bicyclettes en France etc…) . Cet angle sport/loisir donné au vélo par les pouvoirs publics et les médias n'a pas permis de développer à temps , comme en Allemagne ou en Hollande des produits modernes et confortables orientés "transport urbain" ou encore appelés aujourd'hui "city bikes" ou Vélos Tous Chemins (V.T.C.)

Cependant, le vélo, mode de transport ouvrier d'avant la bagnole, a été redécouvert dans les années 70 par les expériences d'Amsterdam et de La Rochelle et par le "bike boom" américain. Il est devenu l’activité de loisirs préférée des Français puisque 20 millions de personnes de plus de 15 ans, soit un français sur trois, font du vélo avec égalité de pratiquants entre les hommes et les femmes.

Le parc de bicyclettes estimé en France est de 25 millions d’unités, soit autant que les voitures particulières. En Ile de France, Un ménage sur Trois possède un vélo.

Malgré le fait que la part des déplacements à vélo dans les villes françaises ait été en constante régression (passage de 13% à 6% de 1982 à 1994 selon l'INSEE alors que l'on reste à 30% en Hollande….), l’image du vélo redevient de plus en plus positive dans notre pays.

Selon un sondage de l'Union Internationale des transports Publics, 71 % des personnes interrogées répondent "oui" à la question "faut-il privilégier les cyclistes par rapport à la circulation automobile" ?

Selon le journal "Le Monde" en date du 16 Janvier 1996 rapportant une enquête du conseil régional d'Ile de France, Un Francilien sur Trois serait prêt à circuler régulièrement à vélo.

Ces sondages mettent particulièrement en évidence 4 aspirations de nos concitoyens:

- une sensibilité écologiste grandissante de la population qui aspire à une meilleure qualité de l'air, à une diminution du bruit, à une économie d'espaces et d'énergie.

- Une possibilité nouvelle, grâce au vélo, de redécouverte de la nature, des paysages ruraux, en général de notre patrimoine, qui sera certainement favorisée par l'allongement du temps consacré aux loisirs et à la culture.

- une aspiration à la citoyenneté, à la recherche d’équilibre personnel et de convivialité dans une société stressante en particulier dans les grandes villes envahies par l'automobile avec les conséquences que l'on sait (embouteillages, paralysies des transports en commun etc, etc…) et aussi pour les enfants, un remarquable outil d'apprentissage et d'autonomie; de découverte des vertus de l'effort régulier, de l'apprentissage du code de la route etc, etc…

- Un souci de préserver sa forme physique et sa santé dans une société ou la sédentarisation est le facteur de risque N°1. (1711 vies gagnées en 1993 chez des utilisateurs quotidiens de la bicyclette d'après une étude du professeur Jean René CARRE de l'INRETS)

En France, deux obstacles majeurs au développement de la bicyclette comme moyen de déplacement subsistent :

- L'absence de réelle politique cyclable au niveau national comme au niveau local avec définition d'objectifs; la dernière Loi d'Orientation sur les Transports Intérieurs (LOTI) datant de 1982 ne définissant que des principes généraux d'orientation des transports.

- Le manque de références techniques des élus, pourtant contraints de réaliser des Plans de déplacements Urbains (PDU) et des techniciens qui souhaitent réaliser ces aménagements.

La grande grève des transports en décembre 1995 a révélé d'une part l'importance incontournable des transports collectifs et d'autre part les multiples avantages offerts par les deux roues qui se sont traduits par une envolée incroyable des ventes et une rémanence du phénomène visible depuis en particulier à Paris ou les cyclistes ont réinvesti le paysage urbain.

Les aménagements et équipements de transport, reflètent une inadaptation de l’espace urbain et rural ne facilitant pas des modes de vie, des relations, des comportements en faveur du vélo.

Ainsi, on s’est évertué, en France ces quarante dernières années, à développer des infrastructures de transport terrestres coûteuses et dévoreuses d'espaces favorisant exclusivement la route (voitures, camions) et le rail (TGV) tout en excluant, voire en supprimant, les pistes cyclables qui sont très rares et souvent dégradées et mal entretenues.

Le constat qui peut être fait aujourd'hui montre qu'on se situe en quelque sorte face à un cercle vicieux: plus on construit d'infrastructures pour l'automobile ( autoroute et pénétrantes urbaines, adaptations de la voirie existante, parkings, etc…) plus l'ampleur des investissements nécessaires pour faire face à l'accroissement de son usage s'accroît et plus les conséquences négatives de la circulation sur la vie urbaine sont difficiles à combattre : pollution de, émission de gaz à effet de serre, bruit etc…

Rappelons que 60% des trajets automobiles en ville sont actuellement inférieurs ou égaux à 5 kilomètres, qu'une voiture consomme 4 fois plus d'espaces en roulant qu'un vélo et une piste cyclable coûte de 20 à 50 fois moins cher qu'une rocade urbaine de 2X2 voies à même capacité horaire ! Une voie rapide urbaine coûte aujourd'hui en moyenne 700 Millions de francs au kilomètre et une piste cyclable 2 Millions de francs au kilomètre. Une place de parking 15000 francs pour une voiture et 350 Francs pour un vélo etc, etc…)

Les villes Françaises favorables au vélo sont encore rares, les plus engagées se sont constituées en "club des villes cyclables" avec des maires qui n'hésitent pas à faire de leurs réalisations un argument électoral.

Les réalisations les plus remarquables concernent :

STRASBOURG (première ville cyclable de France avec 12% des déplacements faits à vélo (par comparaison les meilleures villes allemandes en sont à 25%…) fait reculer l'automobile dont la part des déplacements est passée de 67% en 1988 à 55% en 1997. Strasbourg investit chaque année 15 millions de francs pour le vélo avec déjà 300 km de pistes cyclables ouvertes pour l'agglomération et 500 Km prévus en 2004,- Des initiatives de création de services avec 4 points de location de vélo, un "vélo services" pour les employés communautaires, une association d'insertion "vélo emploi" qui récupère et retape les vieux vélos pour les louer aux étudiants).

RENNES (130 kms de pistes cyclables, 5% des déplacements faits à vélo, 50 parcs de stationnement offrant 600 places de parking avec protections contre le vol et location gratuite par système de carte à puces pendant 2 heures chaque jour pour les habitants de 200 vélos répartis sur 25 sites).Les villes de LONDRES et de SINGAPOURE qui connaissent de gigantesques embouteillages automobiles se sont montrées particulièrement intéressées par l'expérience des élus Bretons.

GRENOBLE (50 km de pistes dans le centre ville et 170 km dans l'agglomération- Les employés de la ville et les élus disposant d'un "vélo de fonction" et les nouveaux immeubles ont obligation de construire de locaux pour les vélos, un grand "véloparc" vient d'être construit près de la gare

BORDEAUX (stationnement organisé dans 20 stations de tramways avec possibilité d'embarquer les vélos aux heures creuses)

MONTPELLIER (130 points de stationnements répartis dans une ville qui a multiplié par 6 son réseau d'itinéraires cyclables en 8 ans et compte le passer de 65 km à 100 Km l'an prochain)

LILLE ( 25 km de pistes et bandes cyclables) a décidé la mise en place d'un "plan vélo" en 1996 car elle ne comptait que 10 centimètres de piste cyclable par habitant contre un mètre en moyenne par habitant dans les villes allemandes…La piste cyclable Lille/Roubaix/Tourcoing a été remise en état après 35 ans par la communauté urbaine.

PARIS ou 86% des déplacements inférieurs à 1 Kilomètre se font encore en voiture particulière. On compte dans notre belle capitale 80 km de voies cyclables et 600 places de parking pour vélo (1% des déplacements dans PARIS se font à vélo, ville dans laquelle les conditions de circulation extrêmes font du deux roues le moyen de transport pratiquement le plus rapide: En effet selon une étude de l'INRETS (Institut National de recherche sur les transports et leur Sécurité) faite en 1994 ; les deux roues motorisés roulent à paris à 13 Km/h de moyenne, les vélos à 12 Km/h , les voitures à 11Km/h et les transports en commun, tout modes confondus à 8 Km/h ( valeur parmi les plus basses des grandes villes françaises)

Pour m arquer cette évolution en faveur de modes de transports collectifs ou individuels respectueux de l'environnement une première "journée sans voitures" a eu lieu en France le 22 Septembre dernier dans 25 villes françaises, dont Paris. Pour les initiateurs de cette journée dont notre ministre de l'environnement Dominique VOYNET ; celle ci est appelée à se renouveler chaque année et a essentiellement un caractère pédagogique et expérimental: test de nouvelles lignes de bus ou de nouveaux espaces piétonniers, mais aussi occasion d'effectuer des mesures de bruit ou de pollution.

En Europe la pratique du vélo regagne du terrain à COPENHAGUE, COLOGNE, MILAN

Aux Etats-Unis ou le lobby cycliste est très efficace, un des objectifs de le bicycle Fédération of America" est d'atteindre, à l'horizon 2010, pour le vélo, une part de 10% du total des déplacements aux Etats-Unis, marche à pieds incluse. La BFA a déjà réussi à faire voter une loi Fédérale:" l'Infra- surface- efficiency- act" de décembre 91, selon laquelle 1% des budgets fédéraux pour les routes devront dorénavant être affectés aux mesures et aménagements pour les modes non motorisés et principalement le vélo. La moitié des Etats de l'Union se sont donnés l'obligation de nommer un "coordinateur vélo" chargé d'instaurer une concertation avec les usagers sur l'utilisation de ces fonds.

Les diverses pratiques du vélo en France et les souhaits des Français.

Dans leur façon de pratiquer, les Français utilisent leur vélo, en très large majorité, pour des raisons utilitaires, de la manière suivante :

- 66% pour des sorties dans la journée au départ de leur domicile (école, travail, shopping)

- 14% pour des sorties dans la journée combinée avec un autre mode de transport

- 6% pour des compétitions, des randonnées sur un ou plusieurs jours.

Les distances parcourues sont de moins de 20 kms dans 75% des trajets (41% de mois de 10 kms).

Seulement, 3% des cyclistes français sont inscrits dans un club sportif ou cyclotouriste; cependant la Fédération Française de Cyclotourisme (F.F.C.T.) est la première Fédération mondiale de vélo avec 120 000 adhérents répartis dans 3100 clubs organisant chaque années 4000 randonnées.

Les aspirations des cyclistes français ont été mesurées:

- 70% souhaitent des bandes cyclables réservées aux vélos sur les routes.

- 58% souhaitent l’installation des pistes cyclables en ville

- 53% demandent des itinéraires balisés ou fléchés

- 48% sont intéressés par des circuits réservés au VTT sur des sentiers, des pistes de forêt ou de montagne.

Les enjeux économiques et médiatiques, la sécurité et la réglementation.

Le vélo intéresse toutes les classes d’âge et tous les milieux de la société française. Son marché devient considérable puisqu’il représente 3 millions de machines vendues en 1994 année record dont 2,5 millions sont importés.

Le vélo préféré des français est le VTT avec 60% des achats, puis le vélo de ville (20%), le vélo "tout chemin " ou V.T.C 13%, et enfin le vélo dit "de course" avec 7% des achats.

Les ventes se répartissent de la manière suivante:

- 60% des ventes de vélo, tous types confondus se font dans les grandes surfaces généralistes (CARREFOUR, AUCHAN, etc…)

- 21% dans les magasins en ville (vélocistes)

- 12% dans les grandes surfaces spécialisées (DECATHLON, GO SPORT, etc…)

- 7% par correspondance.

Les perspectives sont encourageantes pour le développement du vélo en France.

Le vélo est «dans l’air du temps »; non plus seulement par la renommée du TOUR de FRANCE qui, en attirant des millions de spectateurs et téléspectateurs français et étrangers représente chaque été un événement économique et médiatique considérable.

Le vélo est un loisir pour tous les âges et un sport de liberté, très économique, qui consomme peu d’espace pour les pistes et les parkings et qui bénéficie, d’année en année, d’avances technologiques le rendant de plus en plus agréable et performant (plus de légèreté, de confort, de facilités pour stationner, éviter les vols, etc…).

La France, qui tient une place considérable dans l’histoire industrielle et sportive du cycle et qui lui consacrera une grande exposition à PARIS du 25 septembre au 25 octobre 1999 à la Cité des Sciences et de l’Industrie, se doit de rattraper son retard en matière d’infrastructures favorisant l’usage du vélo pour les déplacements urbains.

Au chapitre de la sécurité on a déploré 329 cyclistes tués en 1997 surtout des moins de 20 ans et des plus de 65 ans, chiffre stable avec cependant une recrudescence des accidents en milieu urbain et dans les grandes agglomérations ou l'usage du vélo s'est répandu. Toutefois on note aussi des accidents spectaculaires en rase campagne ou, du fait de la violence de chocs les bilans s'alourdissent; ainsi 5 de nos camarades cyclotouristes du club de la MAIF ont payé de leur vie l'an passé vers NIORT l'imprudence d'un automobiliste qui a littéralement fauché leur groupe pourtant sagement aligné sur une paisible route de campagne au sortir d'un virage.

Faciliter la circulation des cyclistes en ville et surtout mieux les protéger, tel a été l'objet d'un décret de loi publié le 16 Septembre 1998 au journal officiel qui a modifié le code de la route : ainsi, les pistes et bandes cyclables sont devenues des aménagements exclusivement réservés aux seuls vélos; excluant les vélomoteurs, motos, livreurs et autres taxis. Avec l'accord préalable des maires, l'utilisation des bicyclettes est devenue possible dans les aires piétonnes et les enfants de moins de 8 ans peuvent désormais circuler à vélo sur les trottoirs. Le texte encourage également les maires à aménager des "sas" à la peinture sur la chaussée quelques mètres avant les feux rouges. Ce même texte impose aux automobilistes de laisser en rase campagne un espace de 1mètre 50 aux cyclistes lorsqu'ils les dépassent au lieu d'un mètre précédemment.

Connaissant bien l'ire d'une partie grandissante de la gente automobiliste à l'égard de beaucoup de cyclistes qui font vraiment n'importe quoi sur la route je crois utile de rappeler ce soir aux pratiquants de la petite reine l'article R 189 du code de la route qui stipule que:  

Les conducteurs de cyclomoteurs ne doivent jamais rouler de front, NI LES CYCLISTES ROULER A PLUS DE DEUX DE FRONT SUR LA CHAUSSEE. Ces derniers doivent se mettre en file simple dès la tombée du jour, et dans tous les cas ou les conditions de circulation l’exigent ET NOTAMENT LORSQU’UN VEHICULE VOULANT LES DEPASSER ANNONCE SON APPROCHE.

Conclusions

La réinsertion du vélo comme mode de transport impose pour les élus et les administrations concernées des concertations très en amont des prises de décisions avec des partenaires: usagers, clubs cyclistes, techniciens, associations etc… qui permettent d'estimer les déplacements et les besoins. Toutes les solutions visant à modérer le trafic automobile en ville pour sécuriser les piétons et améliorer sa sécurité, favorisent le cycliste. Parmi celles-ci, la moins coûteuse est celle de la création de zones 30 (limitées à 30 Km/h) ou la vitesse est diminuée de telle façon que les aménagements cyclistes ne sont plus nécessaires.

Seules, la volonté politique et les exigences des utilisateurs permettront de replacer dans notre pays et plus particulièrement dans nos villes le vélo comme mode de transport doux et non motorisé.

Il y va de notre capacité à repenser la ville en la recomposant sur elle-même dans une perspective de développement durable. Cette ville actuelle dite "ville émergente", parfois mégapole ou se conjuguent d'inextricables problèmes économiques et sociaux: pollutions, atteintes à l'environnement, dispersion de l'habitat, éloignement des lieux d'emploi, allongement des déplacements domicile/travail, inadaptation des transports en commun, inadaptation de l'appareil de distribution, insécurité, dépérissement de certaines zones et développement de poches d'insécurité et d'exclusion.

Une des réponses à ces questions est bien de recréer des zones cohérentes ou il fait bon vivre dans l'esprit d'une ville à recréer qui serait une "ville à courtes distances" ou les déplacements non motorisés et particulièrement à vélo puissent retrouver toute la place qui leur est due.

                                                                                                    

                                                                          Luc LAMARRE

Les photos du mont pagnotte sont sur http://www.myspace.com/luclamarre 

Sources

- Centre de Documentation de l'Urbanisme (Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction)

- Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE)

- Ministère Français du Tourisme.

- Ministère Français des Transports.

- Etude de l’Association Française d’Ingénierie Touristique (AFIT)

- Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT)

- Fédération des Usagers de la bicyclette (FUBICY)

- « M » magazine n° 12 mars 1999

- Vélo urbain - vélo et déplacement durable. J.P. PIECHAUD chargé de mission P&C.

- Les cahiers de médiologie N°5 Editions GALLIMARD 1998.

ORAISON pour Luc

Par son ami « maçon », Guy

Très cher LUC ,cher ami, très cher frère 

L'homme n'est rien face aux forces de la nature. L'avenir est une sorte de promesse qui nous est faite, mais vite reprise 

Il existe dans le monde des peuples qui accompagnent avec allégresse le départ d'un proche, honorant ainsi l'itinéraire qu'il a parcouru, d'autres qui s'imposent des cérémonials extraordinaires; Pour nous, pour moi c'est une profonde tristesse qui nous a envahi avec ton départ précipité.

Certes nous martelons sans cesse que toute vie à une fin et pour qu'il y ait la vie il y a nécessairement la mort. La vie s'installe puis elle s'enfuit, Elle nous laisse seule, face au vide. Seule pour surmonter ce que l'on subit

Malgré les lacs d'amour qui se sont resserrés autour de toi sur la chaîne d'arpenteur; Avec son faux visage de carton peint, dans une grimace unique et définitive, la grande faucheuse de vie, dans ce qu'elle a de plus inégalitaire, est passée, ne laissant aucune chance. Tirant le rideau de l'obscurité sur les couleurs de ta vie.

Elle emporte avec elle toutes les belles choses, tout ce qui nous est cher. Nous laissant pétris de douleurs et de remords. 

Douleurs d 'avoir définitivement perdu l'homme que tu étais LUC , l'humaniste, l' homme de paix et de conciliation, le cyclotouriste, L'artiste touche à tout qui en pinçant les cordes de ta guitare nous faisait vivre et revivre.

LUC tu étais cet être, curieux de tout, attentif à l'autre . Par ta fraicheur d'esprit, tu nous apportait ta simplicité loin du militantisme verbeux.. Tu étais l'homme de l'être et non celui des affaires. Tu croyais en l'homme dans lequel tu mettais tous tes espoirs et ta fraternité 

Remords d'avoir laissé passer le temps, d'avoir repoussé au lendemain nos rencontres possibles. 

Comme HIRAM tu étais architecte, mais ton matériau à toi c' était les alizés, le souffle , la bise , le mistral, les vents dont tu savais capter les énergies. Tu construisais des cathédrales pour la lumière 

Dans ton sillage demeurent maintenant ces grandes ailes blanches, qui nous apportent la luminescence et la vie . C'est encore le vent qui va disperser tes cendres pour ton retour à la terre, ici sur ce mont PAGNOTTE que tu aimais tant. 

Quel symbole pour toi qui étais en recherche de vérité. En taillant ta pierre brute, tu as mis en harmonie les symboles spéculatifs et la réalité opérative et répandu les vérités que tu as acquises 

Au delà de ton œuvre inachevée et de tes constructions qui demeurent; le vide que tu nous laisses n'est pas le non être parce ce que dans ton sillon , il reste la plus belle de tes créations, c'est ces 2 générations qui sont réunies ici pour ce dernier au revoir et ton temple intérieur où tu as su placer la beauté, la force et la sagesse ainsi que le dernier pilier.

Dans ma recherche de la lumière à l'Orient, tu as été l'ami, le frère qui m'a permis de trouver s le point non situable sur la carte dont chaque homme a besoin.

Nous avions pour projet de nous retrouver dans ce MORVAN dont tu as sillonné les routes à vélo avec tes amis, de CHENESAINT à VEZELAY; Hélas Ta chair quitte tes os. 

La mort t'a mordu la main et tourmenté le corps, la vie t'a rejetée trop tôt, beaucoup trop tôt. Mais ce que tu as tracè est là bien présent, il plonge dans le passé et se tend vers l'avenir 

Quand l'être physique tout entier se désagrège il reste toujours quelque chose : L'éternelle présence

Lorsque nous éprouverons notre chaîne d'union, tu seras désormais le maillon manquant mais tu seras toujours présent parmi nous.

Les feuilles peuvent tomber 

La rivière pourra geler 

la danse pourra cesser 

le violon pourra casser 

Nous ne cesserons pas de t'aimer

Je ne sais plus qui à écrit ces vers mais ils sont tournés vers toi LUC car il nous

faudra désormais continuer à marcher sans toi; 

Très cher LUC tu aimais le beau, le vrai, les belles chansons, la poésie, c'est avec ce poème que VERLAINE a écrit à VICTOR HUGO à l' age de 14 ans que nous t'adressons cet ultime adieu 

À Victor Hugo. 


Tel qu’un moissonneur, dont l’aveugle faucille
Abat le frais bleuet, comme le dur chardon,
 


Tel qu’un plomb cruel qui, dans sa course, brille,
Siffle, et, fendant les airs, vous frappe sans pardon ;
 


Telle l’affreuse mort sur un dragon se montre,
Passant comme un tonnerre au milieu des humains,
 


Renversant, foudroyant tout ce qu’elle rencontre
Et tenant une faux dans ses livides mains.
 


Riche, vieux, jeune, pauvre, à son lugubre empire
Tout le monde obéit ; dans le cœur des mortels
 


Le monstre plonge, hélas ! ses ongles de vampire !
Il s’acharne aux enfants, tout comme aux criminels :
 


Aigle fier et serein, quand du haut de ton aire
Tu vois sur l’univers planer ce noir vautour,
 

Le mépris 


Magnanime génie, dans ton cœur, a son tour ?
Mais, tout en dédaignant la mort et ses alarmes,
Hugo, tu t’apitoies sur les tristes vaincus ;
 


Tu sais, quand il le faut, répandre quelques larmes,
Quelques larmes d’amour pour ceux qui ne sont plus

J'ai dit 

LETTRE A LUC

Par la "bande de Saint-Vincent-les-Forts » (Alpes de Haute Provence)

Luc, nous sommes nombreux ici à avoir partagé de beaux moments avec toi.

Quand on se rencontrait à Creil, il y avait toujours un petit goût de « Serre-Ponçon », l’endroit où nous tissions nos liens.

Moments partagés sous le signe de l’eau et de la terre :

L’eau, celle du lac, où nous nous retrouvions l’été, qui fut un lieu d’initiation et de découvertes pour beaucoup.

Premières aquarelles sous ton regard et tes conseils encourageants, premières randos, premiers 3000 sous la houlette d’Antoine, des joies mais aussi des galères bien partagées.

La terre accueillait nos fatigues pour les moments de repos et de pique nique bien mérités. A 2000m, quel plaisir !

On voyait surgir de ton sac à dos un magnifique et improbable melon bien juteux généreusement partagé entre tous.

La terre c’est encore celle de l’asphalte, des cols et des vallées où tu entraînais avec toi des cyclistes amateurs, tout surpris d’avoir réussi l’ascension de ces cols et fiers d’avoir dominé les pierres de la route mythique du Parpaillon…

Nous avons partagé aussi sous le signe du feu et de l’air

Ah! Ces retrouvailles autour des feux de bois qui auraient perdu beaucoup de leur charme sans tes accords de guitare…

Les jeunes t’entouraient et entonnaient joyeusement les refrains. On a révisé Brassens, Cabrel et bien d’autres….

Partage aussi autour du signe de l’air.

L’air rendu palpable à Serre Ponçon, où le vent était guetté par les premiers véliplanchistes dont tu étais.

L’air qui portait les parapentes qui nous fascinaient.

Etait-ce déjà une invitation d’Eole?

Luc, tu t’es envolé trop tôt mais tu es bien présent dans nos cœurs, et comme tu le chantais si bien :

« Nous te souhaitons du soleil vert

Des dentelles et des théières

Des photos de mer, de la lumière

Dans un jardin d’hiver… »

Posté par doclachan à 11:44 - Commentaires [8] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Commentaires

Bravo et merci à Christophe et Xavier, vous avez fait un boulot formidable, la photo est superbe, je suis sûr que Luc, là ou il est, est serein et apaisé, il continuera à vivre à travers vous, il a gagné son éternité.

Posté par Marc, 01 mars 2009 à 23:15

condoléance a toi et toute ta familles que dieu lui ouvre les portes du paradis miséricorde halla le tous puissant le guiderat vers son royaume nous partageant votre douleur slimane ramzi nora ouali

Posté par ouali, 02 mars 2009 à 12:02

condoléances

Je viens de prendre connaissance du Décès de MONSIEUR LUC LAMARRE.Je partage votre peine en ce moment de deuil. Mes condoléances, à vous et à votre famille; Courage. M.HAVART

Posté par monique havart, 02 mars 2009 à 15:52

Condoleance

Slt cété pour te dir que jai bien reçu ton mesage jte souhaite toute mé condoleance a toute ta famille et bon courage on é tous avec twa ok et surtout a ma mere. Mme bachouche et ses enfants

Posté par Mr bachouche, 02 mars 2009 à 19:32

notre medecin traitant je compati ta peigne sinceres condonleances la famille zabbara et vincent

Posté par zabbara.vincent, 02 mars 2009 à 20:04

je vous souhaite toutes mes condoléances a toute votre famille je compatis à votre peine je vous souhaite bon courage

Posté par thai, 02 mars 2009 à 23:34

Condoleance

J'ai su la nouvelle par Mme Bachouche malika et j'étais peinée toute mé condoleance a toi mon cher christophe et a toute ta famille surtout a ta mere bon courage de la part de Mme Fella fatma-zohra et ses enfants Mohamed et sabrina.

Posté par Mme fella, 03 mars 2009 à 14:58

Merci

Mr Lamarre, je souhaitais vous remercier pour l'excellente collaboration que nous avons eu, vous, ingénieur expérimenté et moi, jeune diplômé inscouciant. Vous resterez dans mon souvenir, comme quelqu'un de très humble et fort sympathique. Cependant, malgré nos excellentes relations, je ne suis jamais parvenu à vous tutoyer...
Alors aujourd'hui Luc, c'est en te totoyant que je te dis : merci. Avec une pensée pour tes proches.

Posté par Yann, 03 mars 2009 à 16:42

qui ont eu lieu dans l’Oise, les 3 et 4 mars 2009.

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